La peur de l’abandon

Bonjour chers Amitics,

 

Aujourd’hui nous allons parler d’un sujet sérieux qui concerne la plupart de la population.

 

C’est la peur de l’abandon.

 

Selon les sources internet comme passeport-santé ou d’autres sites dédiés à la santé mentale et sociale, la phobie de l’abandon est un syndrome que nous sommes nombreux à vivre, dès l’enfance comme à l’âge adulte, mais qui se traduit de manières très diverses selon chacun.

  • Angoisses
  • Perte de confiance en soi
  • Instabilité affective
  • Sensation de rejet
  • Anxiété
  • Doutes incessants
  • Stress permanent
  • Troubles du comportement (anorexie, boulimie, orthorexie etc)
  • Ou encore d’autres troubles de l’organisme comme l’eczéma, l’asthme, les soucis de côlon, les cystites, la spasmophilie par exemple

 

Vous imaginez donc bien la difficulté quotidienne pour les personnes en souffrance et les personnes les côtoyant.

 

Dans cet article on va parler de quelques points un peu plus précisément :

 

  • La peur de l’abandon c’est quoi ?
  • Comment cette peur se manifeste chez un enfant ?
  • Quelles sont les phobies chez un adulte ?
  • La difficulté de vivre en couple
  • Comment se libérer de la peur de l’abandon

 

 

Allez c’est parti !

La peur de l’abandon, c’est quoi ?

 

Cette peur naît très souvent d’un traumatisme survenu tôt dans la vie, bien souvent au moment de l’enfance.

 

C’est un repli sur soi, une agressivité ou une anxiété quotidienne.

 

Lorsque l’on vit ce mal être, nos craintes toutes nos relations, qu’elles soient amoureuses, amicales, familiales comme professionnelles. C’est une souffrance interminable et un cercle vicieux.

 

Qu’on l’appelle peur, sentiment, blessure, syndrome, l’origine reste la même.

Un abandon ou un sentiment d’abandon vécu dans la prime enfance.

 

Ces phobies de séparation se traduisent par les peurs d’être rejeté, l’incapacité à s’engager dans une relation durable car on se sent totalement perdu et effrayé par le fait de ne jamais être à la hauteur, ou encore le manque de confiance en soi qui diminue, qui font craindre sans arrêt une séparation de quelque chose ou de quelqu’un. La peur de l’abandon ici détruit la personne touchée directement.

 

Cher Amitic, imagine que tu fasses tout ce que tu peux pour être au top du top avec une personne. Tu te plies en quatre. Tu ne contredis pas. Tu n’oses dire quoi que ce soit de différent. La peur du conflit en fait partie.

« Mais qui suis-je pour oser penser différemment ? Moi petite créature qui ne sait même pas rendre quelqu’un heureux, ou réaliser quelque chose de précis et qui soit utile ? »

 

C’est comme si on était une passoire finalement. Si si !

 

Tu vas voir, tu vas comprendre très vite 🙂 

 

Une passoire c’est super utile. On l’utilise souvent, avec facilité. C’est un objet très pratique !

 

Mais regarde bien.

 

Une passoire avec des trous trop gros et bam ! Les grains de riz passent à travers et se coincent dedans. On passe trois plombes à les sortir quand on la lave !

 

Ou encore les passoires trop petites, où dès qu’on verse la casserole dedans paf ! La moitié des pâtes sont dans l’évier, glissent de partout, et en plus quand tu veux les récupérer pour les jeter, tu ne peux pas sans te brûler car premier réflexe est de les attraper vite fait ! ça glisse dans l’évier, c’est chaud, et des fois tu te retrouves avec une maladresse improbable qui fait que la passoire se renverse.

 

Dans ces cas-là tu vas commencer à jurer un peu. « Mais punaise de punaise de punaise ! Mais c’est pas possible d’être aussi gourde ! ça m’énerve mais ça m’éneeeerve ! Bon dieu passoire de m**** ! »

 

Et quand tu as ça quasiment à chaque fois,  et bien ta passoire, tu ne l’aimes plus.

Elle t’agace au plus au point, et en plus tu finis par lui trouver tous les défauts du monde.

« Elle est trop petite, elle a une vilaine couleur, les trous sont mal fichus, les poignées on n’en parle même pas, en plus elle est vieille, elle ne ressemble plus à rien. »

 

Bref.

Adieu confiance en petite passoire mignonette sur laquelle tu avais craqué !

 

Tu la maudis et tu finis par la virer. Elle, elle ne va pas ressentir cette peur de l’abandon, pourtant, on l’abandonne réellement.

 

Et bien dans l’esprit des personnes qui ont peur d’être abandonné c’est exactement le même principe.

 

Lorsqu’on a peur de l’abandon, on craint sans arrêt de faire quelque chose de travers, d’être mal jugé, d’être rejeté, que tous les défauts se voient et que personne ne voit plus les belles choses.

 

Et là ! On a qu’une peur, c’est d’être viré aussi comme cette pauvre passoire qui n’a rien demandé à la base.

 

Et comme bêtise sur bêtise, maladresses et autres complexités de l’être humain, on va en plus se rabaisser soi-même comme un grand, et perdre tout ce qu’on est réellement.

On va avoir peur de tout tout le temps. Tout ça parce qu’on se sent incapable de faire quoi que ce soit qui soit positif.

 

Comment se manifeste cette peur chez un enfant ?

 

Comme un enfant est un être à part entière, il réagit forcément de sa propre façon.

 

La peur de l’abandon chez un enfant en âge de s’exprimer.

Dans de nombreux cas, la peur de l’abandon se traduit par un sentiment de ne pas être aimé.

Et le pire, de ne pas mérité d’être aimé, notamment par ses parents. Être responsable des situations.

  • « Papa et maman se séparent à cause de moi, je ne dois pas être assez sage du coup ils se disputent à cause de moi. Ils ne vont plus m’aimer. »
  • « Maman a décidé de travailler dans un magasin, au lieu de travailler à la maison. C’est pour ne pas être avec moi car elle ne m’aime pas… »

 

Pour les tous petits, cette peur de l’abandon se manifeste autrement.

L’enfant est incapable de voir ses parents changer de pièce sans les suivre ou sans pleurer, car chaque séparation, même visuelle, est une source de forte appréhension.

 

Exemples d’instants classiques d’une journée banale

Imagine, tu es en train de jouer avec ton enfant. Tout se passe bien. Super moment ! Vous rigolez, vous vous amusez. Et là, le téléphone sonne.

Tu vas répondre en lui disant que tu arrives dans un instant, et là, c’est le drame !

Il va vouloir te coller, te suivre, t’écouter. Mais pas par curiosité. Juste parce qu’il a peur d’être rejeté.

 

Tu l’envoies jouer avec ses cousins et cousines, qu’ils profitent tous ensemble, pendant que tu discutes entre adultes. Ton enfant fera le boomerang ! Sitôt parti sitôt revenu !

 

On voit souvent également le passage au biberon qui se complique, les nuits entrecoupées de réveils à cause de cauchemars ou de terreurs nocturnes. Il pourra mettre beaucoup de temps à être propre. L’alimentation sera souvent source de conflits, le langage mettra plus de temps à se mettre en place.

 

Le rassurer, c’est fondamental !

Il faut donc absolument rassurer son enfant.

Passer du temps avec lui, lui parler, lui expliquer, le féliciter quand il arrive à faire quelque chose, lui montrer et lui prouver qu’il est aimé vraiment.

 

Si cette peur de l’abandon n’est pas corrigée et si l’enfant n’est pas rassuré, elle s’accentuera au cours de sa vie.

 

Il est donc très important de lui prouver qu’il est capable de faire les choses par lui-même, que vous avez confiance en lui, qu’il est aimé, que vous êtes fier de lui. 

Quelles sont les phobies de la peur de l’abandon chez un adulte ?

 

Ici la phobie est la même, s’exprime à peu près de la même façon, mais perdure et s’accentue.

 

Si la situation du traumatisme n’a pas été réglée au plus vite, on aura beau expliquer les choses avec patience et sincérité, l’adulte se méfiera toujours.

« Pourquoi m’aimerait-on ? J’ne suis rien, suis pas digne de ça… »

 

Pourtant on le souhaite vraiment. Mais quoi qu’on fasse rien n’y fait. Mieux vaut la sécurité !

Rester seul, libre, sans risquer d’être blessé, rejeté encore une fois car la prochaine pourrait être fatale.

La peur de l’abandon est donc plus forte que nos propres désirs intérieurs. 

 

Quelle tristesse ! Vraiment.

 

La perte de confiance en soi est si forte que tout peut prendre de grosses proportions. Comme une rupture amoureuse par exemple.

  • Certains vont être plongés dans une grande anxiété et vont combler ce manque, ce vide, ce stress par le travail, les sorties excessives, ou encore des alternatifs comme drogue, alcool etc.
  • Chez d’autres cela va se manifester par un sentiment de jalousie très fort envers les autres, en se demandant ce que les autres ont de plus et pourquoi ils n’arrivent pas, eux, à être à la hauteur.
  • D’autres vont sombrer dans la dépression, avec ou non des troubles alimentaires sévères. La boulimie par exemple est une manière pour eux de combler un vide affectif profond.

La difficulté de vivre en couple

 

Vous imaginez donc bien le souk quand on veut vivre avec la personne qu’on aime !

 

Un véritable combat quotidien.

 

Cette peur de l’abandon est tellement profonde et forte qu’on observe souvent une dépendance affective chez les personnes abandonniques.

Si les besoins affectifs ne sont pas satisfaits, ils éprouvent une grande frustration, une souffrance, sans pour autant se détacher de leur partenaire.

 

Malheureusement, en tant qu’être humain, quand on a très peur que quelque chose arrive, inconsciemment on fait tout pour que ça arrive.

 

Quand on est abandonnique, on provoque les ruptures parce qu’au moins on n’a plus à avoir peur d’être abandonné, on l’est carrément et simplement.

Hopla, ça, c’est fait ! Affaire suivante. Mais on en souffre bien plus au final que si on avait réfléchit et si on avait réussi à se confronter soi-même.

 

Et ce pauvre partenaire !

 

Quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise, ça n’ira jamais ! Il doit toujours prouver son amour, prouver qu’il est sérieux dans la relation, prouver qu’il ne nous abandonnera pas. 

Sa vie se résume à prouver, prouver, prouver sans relâche. 

 

Ce qui, entre nous, soyons clairs et lucides, et comme essayer de vider l’océan à la petite cuillère. Parce que quoi que ce pauvre malheureux fasse, on ne le croira pas, parce qu’on a… Peur ! Et oui !

 

Elle nous pourrit bien la vie cette peur tout de même non ?

 

Parce que la personne a vécu des moments très difficiles, on veut être là tout le temps pour elle, parce qu’elle a souffert, parce qu’elle ne mérite pas de souffrir encore et encore, qu’elle mérite qu’on s’occupe d’elle, que plus jamais elle ne ressente à nouveau cette peur de l’abandon.

 

Cependant, bien souvent la personne abandonnée, homme comme femme, peut devenir malgré elle quelqu’un de difficile à vivre, se transformant parfois en bourreau, et provoque ce qu’elle craint le plus, la séparation.

 

Il ne lui faut pas un coupable, la coupable c’est elle-même. Il lui faut un sauveur, une sauveuse.

 

Mentalement, c’est épuisant et lassant.

 

Heureusement on peut remédier à tout ça !

Comment se libérer de la peur de l’abandon

 

Pour ne plus être à la merci de ses craintes et peurs, il faut :

  • Suivre une thérapie, pour comprendre d’où vient ce sentiment et se libérer de ce poids qui nous dévire.
  • Prendre conscience qu’en étant comme ça, on empoisonne aussi la vie des autres et que c’est donc toxique pour tout le monde.

 

Il faut savoir que le cerceau émotionnel a besoin de moments de pause, de lenteur, de régularité et de beaucoup de temps pour guérir.

Grâce à ces travails, on peut mettre des mots sur les blessures d’abandon et apprendre à reconnaitre et exprimer ses émotions.

 

Alors oui, les prises de conscience font mal. On ne va pas se le cacher hein.

Ça ne fait jamais plaisir de souffrir et de se prendre une grosse claque dans le faciès parce que notre souffrance fait souffrir encore plus celui que l’on veut protéger à tout prix.

 

Mais si tu veux ne plus jamais être bouffé par cette peur de l’abandon, pour toi comme pour tes proches, tu réussiras à travailler dessus.

 

Une fois les causes identifiées, il faut apprendre à se libérer avec patience. Se contrôler est important.

 

Prendre du recul, se remettre en question, et changer sa vision des choses, sa vision de soi.

 

Avoir été abandonné ne veut pas dire qu’on sera toujours abandonné.

Ça signifie « simplement » qu’on a vécu un traumatisme.

 

Tout le monde mérite d’être heureux. Chacune et chacun mérite d’être aimé. Il faut apprendre à se voir autrement et à se montrer autrement.

 

Et un jour, ça arrivera. Non par juste parce que le temps passe, mais parce que vous accepterez d’avoir enfin confiance en vous et en quelqu’un qui saura vous apprécier tel que vous êtes vraiment 😊

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